dimanche 4 mars 2012

Mali Kadi (Mali agréable\magnifique)

*Mali Kadi - la chanson qui accompagne Daniel partout où il va .... faites la jouer avant la lecture du blog ! *



Même si nous nous étions bien renseignés sur la sécurité avant d'aller au Mali, c'est un peu sur nos gardes que nous sommes rentrés au pays. Le Mali est peut-être un des pays les plus visités de l'Afrique de l'Ouest en raison de son important patrimoine culturel, mais depuis deux ans, le secteur du tourisme connaît de graves difficultés suite aux troubles causés dans le Sahel par les terroristes, et depuis quelques mois par des Touaregs qui veulent l'indépendance du Nord du pays. En novembre dernier, des touristes occidentaux ont même été enlevés par les terroristes dans la ville de Tombouctou. Et pour compliquer le tout, des éléments de l'armée déchue de Kadafi sont venus rajouter leur grain de sel au Nord du Mali après s'être fait jeter de la Lybie.

Or, suite au développement fulgurant du tourisme durant la dernière décennie, des régions entières dépendent uniquement de cette source de revenue. Comme si cela ne suffisait pas, la récolte de riz a été désastreuse l'année dernière et la pêche est mauvaise, d'où l'augmentation du prix des denrées alimentaires.

Mais quand nous sommes arrivés à Bamako après 30h d'autobus en provenance de Dakar - sans air climatisé et sans pouvoir ouvrir les fenêtres - la première chose que nous avons remarqué c'est qu'il fait chaud, beaucoup chaud que sur la côte Atlantique. Autre constat, les gens parlent moins français qu'au Sénégal, ce qui s'explique par le fait que les Maliens ont beaucoup moins accès à l'éducation et très peu sont alphabétisés. La capitale nous est apparue peu développée : très peu de goudron et d'électricité, et une poussière rouge recouvre tous les bâtiments et ses rues chaotiques.

Nous avons passé 6 jours à Bamako, d'abord dans une auberge puis chez des couchsurfeurs européens. Il n'y a pas grand chose à voir ou faire dans la capitale, mais nous avons quand même passé un agréable séjour en compagnie de nos hôtes et d'Américains de Peace Corp (c'est un programme gouvernemental qui envoie des volontaires pendant 2 ans dans des pays en développement).


une rue du marché central

une cabine téléphonique à gauche, et à un photomaton à droite

le quartier de l'hippodrome : le centre-ville

Ségou trop tranquille

Rassurez-vous, après Bamako nous n'avons pas cherché le trouble, et nous sommes seulement allés dans les villes qui n'étaient pas déconseillées par les autorités, c'est-à-dire, pas plus au nord que la ville de Mopti. Comme premier arrêt, nous avons visité Ségou, qui venait juste d'accueillir le Festival du Niger qui a attiré beaucoup de touristes sur 5 jours. Mais quand nous sommes arrivés, la ville était calme, beaucoup trop calme, et on s'est vite fait repérer comme les seuls touristes du coin, de sorte que nous ne pouvions pas marcher 10 mètres sans se faire aborder par des guides, des piroguiers ou des vendeurs de souvenirs. Même si cette attitude est compréhensible, je n'ai pas beaucoup aimé l'ambiance de cette ville qui s'est entièrement concentrée sur le tourisme.



la seule activité est de traîner au bord du fleuve du Niger
Mopti active

Nous avons bien fait de bouger rapidement à Mopti où se croise la rivière Bani et le fleuve du Niger et où nous avons passé nos meilleurs moments depuis le début du voyage en Afrique de l'Ouest. C'est un important port, d'où arrivait le sel en provenance du Nord et est aujourd'hui encore le point de départ pour aller à Tombonctou en pirogue.

la rivière Bani

des travailleurs puisent du sable dans le fleuve du Niger

c'est la saison sèche, d'où le niveau bas du fleuve
les pinasses et pirogues du port de Mopti

le niveau de l'eau est tellement bas qu'on peut se déplacer avec une perche

nous avons fait une petite excursion en pinasse pour aller visiter un village Bozo sur un îlot situé entre la rivière Bani et le fleuve du Niger

campement nomade qui déménagera lors de la saison des pluies

la grande Mosquée de Mopti construite en banco (mélange d'argile, de boue et de paille)


la vieille ville de Mopti, aussi construite en Banco

Nous sommes arrivés hier soir au Burkina Faso, et nous sommes dans le ville de Bobodioulasso. Fidèle à ses habitudes, Daniel est allé regarder un match de Liverpool dans un bar local. La suite de nos aventures au Mali arrive sous peu...

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